Yves Elléouët

1955 : Yves Elléouët se présente à Paul Savatier : « Je suis poète ». De son vivant, Yves Elléouët n’a publié qu’un recueil de poèmes en 1967, La Proue de la table (Le Soleil noir), illustré par Calder, son illustre voisin à Saché. Deux autres recueils suivront, en 1980 Au pays du sel profond (éditions Bretagnes) et en 1982 Tête cruelle
(Calligrammes). Ces ouvrages sont devenus très vite introuvables.


Ronan Nedelec, enseignant à Douarnenez, fervent admirateur de ses écrits, a cherché pendant plusieurs années un éditeur qui puisse à nouveau raviver les braises de ce corpus. Diabase présente enfin un florilège, accompagné d’inédits, dont une correspondance émouvante.
La poésie d’Yves Elléouët frappe par sa sensualité organique, colorée, qui fait appel à des souvenirs profonds. C’est une poésie de simplicité qui bascule ostensiblement vers l’imprévisible, le merveilleux. Ce qui semble a priori banal devient mystère. L’humour n’en est pas absent. On pense parfois à du Benjamin Péret sans tambour ni trompette.

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Extrait de l’article de Hervé Girardin, paru dans Infosurr n° 148.

Yves Elléouët, Dans un pays de lointaine mémoire, La Riche, éd. Diabase, 2020.