Juliette Roche, l’insolite

Que sait-on en général, quand son nom n’est pas inconnu, de Juliette Roche ? Qu’elle a un peu fréquenté les milieux d’avant-garde et Dada à New-York et Paris, qu’elle a peint dans l’ombre de son mari Albert Gleizes avant de se consacrer à une fondation en son honneur, que le couple avait installé une communauté pour artistes à Moly Sabata (Isère) et vécu à Saint-Rémy-de-Provence. Roche était de surcroît réputée pacifiste, féministe et à sa manière écologiste avant l’heure.

On lui devait principalement deux minces ouvrages : Demi-Cercle (éd. La Cible, 1920) et La Minéralisation de Dudley Craving Mac’Adam (Paris, 1924) – ce dernier devenu assez inabordable : rare et d’un prix conséquent.
L’exposition Juliette Roche l’insolite, principalement organisée à partir des oeuvres de la fondation Gleizes et présentée successivement à Besançon, aux Sables d’Olonne et à Saint-Rémy-de-Provence, permet de cerner tout autrement la personnalité et l’oeuvre de cette artiste peut-être injustement oubliée, aussi indocile qu’ « insolite ». […]

Extrait de l’article de Gérard Durozoi paru dans le n° 156 d’Infosurr.

Juliette Roche, Juliette Roche l’insolite 1884-1980, 15 mai – 19 septembre 2021, Besançon, Musée des beaux-arts et d’archéologie ; 6
février – 22 mai 2022, Sables d’Olonne, Musée d’art moderne et contemporain ; 23 juillet – 23 décembre 2022, Saint-Rémy-de-
Provence, Musée Estripe.