Hommage à Nanos Valatoris

[…] Valaoritis choisit de nouveau l’exil lors de l’arrivée au pouvoir des colonels en avril 1967. […] En 1967, City Lights, la maison d’édition de Lawrence Ferlinghetti, publie ses poèmes et un de prose, My Afterlife Guaranteed [Mon certificat d’éternité], oeuvre importante, traduite en français en 2001 et que Jacques Lacarrière présenta en ces termes :

« De son passage à travers le surréalisme et l’écriture automatique, Nanos Valaoritis a conservé l’usage d’images insolites et insolentes,
de métaphores portées au rouge comme le fer dans les aciéries. Un des amis grecs de Valaoritis, Andréas Embirikos avait d’ailleurs intitulé Haut Fourneau son premier recueil de poèmes surréalistes. On a peu l’habitude dans les milieux littéraires de comparer le poète à un métallurgiste et pourtant beaucoup de textes de ce recueil témoignent d’une activité bouillonnante, de fusions et d’effusions de mots évoquant la fournaise alchimique de quelque aciérie littéraire. Le monde poétique de Nanos Valaoritis est un monde diffracté par rapport au monde naturel. Une fois plongés dans la substance de son langage, les mots cessent d’avoir un sens rectiligne et y acquièrent une forte oblicité. » […]

Extrait de l’article de Richard Walter paru dans le n° 156 d’Infosurr.

À lire en ligne, un entretien de Nanos Valaoritis accordé à Costas Mavroidis et Magdalini Varoucha, sur les surréalistes :
grecehebdo.gr/interviews/1960-nanos-valaoritis,-au-sujet-des-surréalistes-3.

Photo publiée dans le numéro :Marie Wilson et Nanos Valaoritis