Quand on cherche des informations sur la photographe surréaliste Kati Horna (1912-2000) dans l’ouvrage de référence Les Mystères de la chambre noire (1982) par Édouard Jaguer, on ne trouve pas son nom. C’est que Hora était quasiment inconnue hors du Mexique, son pays d’immigration après ses trois exils : en 1933, de son pays de naissance, la Hongrie devenue antisémite ; en 1938 de l’Espagne devenue fasciste ; en 1939 de Paris, devenu dangereuse pour une juive réfugiée après la déclaration de guerre de la France aux nazis.
Avec la mort de Georges Goldfayn, à 86 ans, c’est un des plus proches compagnons d’André Breton, Benjamin Péret et Toyen, et une des fortes personnalités du surréalisme, qui disparaît.
« Associez-vous à John Richardson et Jean Bonnin pour fracasser l’étouffement et les menottes imposées par ceux qui aspirent à nous empêcher de rêver » écrit le peintre gallois John Welson dans sa préface au livre de collages Surrealism in Wales (in two minds).