Archives de catégorie : Les extraits de notices

Expositions, publications, revues, films, DVD décrits dans Infosurr

The Oystercatcher

Le vingtième numéro de la fameuse revue annuelle The Oystercatcher, peut-être le journal surréaliste le plus joyeux et d’un contenu le plus inattendu, mérite un anniversaire spécial, surtout dans ces temps mornes et belligérants. Ron Sakolksy, l’animateur de la revue depuis toujours, a écrit une vingtaine de définitions du surréalisme centenaire, dont il faut absolument retenir quelques-unes, comme par exemple :

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Claude Tarnaud & Henriette de Champrel

Dans son prélude, Jacques Lacomblez évoque un souvenir de 1974, lors d’un séjour chez son ami Claude Tarnaud à qui il rendait visite chaque année au Mas de Salignan, près d’Apt.
Pendant la nuit, les épeires, espèce qu’appréciait particulièrement Claude Tarnaud parmi les arachnides, avaient couvert la colline située devant le Mas de « centaines de toiles diamantées par la rosée, sous le soleil levant : un énorme cristal taillé, comme venu d’Ailleurs », scellant ainsi un lieu visible du Merveilleux, là où « peut éclore quelque poème de haute lice, épousant d’inaliénables images ».

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Alain Roussel, Le texte impossible

Alain Roussel, qui écrivit ses premiers poèmes expérimentaux dès l’âge de 18 ans (Édouard Jaguer en publia un dans sa revue Phases n° 11 de 1967), il envoya en 1976 le manuscrit d’un long poème en prose à l’éditeur de plaquettes de poésie P.J. Oswald. Celui-ci copia un fragment pour quelques amis lecteurs de ses publications poétique, parmi lesquels le poète surréaliste Jehan Mayoux.

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Jean-Claude Silbermann, Hold up !

À Hyères, l’ancienne Banque de France, rachetée par la mairie, a été transformée en un musée des cultures et du paysage. Le trésor a changé de nature mais la fonction guère. Du moins y entre-t -on comme dans un moulin. Jean-Claude Silbermann a été invité à y exposer du 25 mars au 4 juin 2023. On ne sera pas surpris du titre qu’il a choisi pour son exposition : Hold Up ! Son forfait était simple : s’emparer du lieu pour y montrer ses oeuvres dont l’esprit est loin de se concilier l’idée de banque avec tout ce qu’elle peut signifier de domination. […]

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Jean-Claude Barbé

Quand j’ai commencé à accumuler de la documentation sur le surréalisme à l’aube des années 90, je suis tombé sur le numéro d’Opus international sur « André Breton et le Surréalisme international », je suis tombé sur une notice de Robert Benayoun sur un certain Jean-Claude Barbé. En dépouillant revue et tracts du surréalisme des années 60, je constate qu’il fait partie de ces noms mystérieux dont on ne sait pas grand-chose.

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Claude Gauvreau, Le Vampire et la Nymphomane

Esprit rebelle, anticlérical et libertaire, Claude Gauvreau  n’a pas vingt ans lorsqu’il commence  à écrire des « objets dramatiques », textes vocaux,  « pour  l’ouïe  », « nullement  destinés à la vue » qu’il regroupera sous le nom d’Entrailles. D’emblée  il adopte un lyrisme surréaliste nourri d’images poétiques présentant comme  le voulait Pierre Reverdy « le degré d’arbitraire le plus élevé », à quoi s’ajoutent des mots-valises à la manière de Lewis Carroll, et jusqu’à une poésie de mots inventés faisant écho à certains poèmes Dada ou à Finnegans Wake de Joyce :

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Max Ernst – Nature et Italie

[Max Ernst conçoit] la Nature comme un espace inspirant et comme règne du possible, espace qui, selon Ernst, n’a ni stabilité ni limites et que, en tant qu’artiste, il ne faut pas imiter platement, mais vivre avec intensité et interpréter subjectivement. Il s’agit de surmonter les réalismes en transperçant les apparences du réel pour arriver à son noyau, le surréel.

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