[…] Dès 1958, il se lance dans l’organisation et la valorisation des pratiques surréalistes alors que le surréalisme était très mal connu aux Pays-Bas. Il fonde un petit groupe de jeunes artistes en reprenant la formule du Bureau de Recherches Surréalistes (qui exista à Paris en 1924/1925) : le « Bureau de Recherches Surréalistes » en Hollande (B.R.S.H.). Il établit un programme qu’il a envoyé à Breton fin 1959.
Il reçut une invitation signée Gérard Legrand à venir à la Promenade de Vénus faire connaissance avec le groupe – ce que fit de Vries ; Bief, la revue surréaliste, salua la création de ce groupe surréaliste d’Amsterdam avec le titre « Du Pays des Brumes Blondes ».
[…] De Vries correspondait et publiait en français comme en néerlandais. Collectionneur passionné, il possédait un ensemble considérable de livres et documents surréalistes. Après Lautréamont et Moesman, il se plongea avec passion dans la vie de Nadja et sa correspondance avec Breton. Opérant tel un détective, il chercha à explorer tous les secrets de Nadja et de l’histoire commune avec Breton.
[…] Au final, de Vries a consacré plus de dix ans à ses recherches et écrits sur Fata Morgana et sur les lettres et dessins de Nadja. De Vries aimait se plonger en solitaire dans les archives et, pour cela, il a entretenu une très large correspondance internationale. Le « Grand OEuvre » de De Vries, rassemblant ses recherches sur les lettres
et dessins de Nadja, devrait être édité en 2025 par les éditions du Grand Tamanoir. Cela ne pourrait que rendre justice au travail acharné d’un passionné qui est resté toujours fidèle à la haute exigence du surréalisme.
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Extrait de l’article de Richard Walter paru dans le n° 171 d’Infosurr.