Les peintres qui ont porté haut les couleurs de l’amour et de la poésie représentent, au fil du temps, une lignée de créateurs spécifiques qui a connu son apogée avec le surgissement du mouvement de pensée le plus émancipateur du 20e siècle qu’est le surréalisme, constamment confronté aux idéologies totalitaires et liberticides. Ranimer la flamme du désir, ce grand inconnu, dont le mystère reste intact au coeur de la jouissance, ne serait-ce pas, pour Iván Tovar, la grande affaire ?
[..] [En 1969] José Pierre reprenait à son compte, par défi, l’énumération faite par Breton dans le Premier Manifeste des précurseurs du surréalisme mais en la centrant uniquement sur des artistes contemporains dont l’activité présente concernait, à son avis, le mouvement. Iván est cité dans l’ordre alphabétique, avant Toyen, en ces termes : « Iván Továr est surréaliste dans la liquidation du complexe d’OEdipe ». […]
Extrait de l’article de Jean-Michel Goutier, paru dans le n° 153 d’Infosurr.
Jean-Michel Goutier travaillait sur ce texte pour Infosurr avant son décès. Nous avons choisi de ne pas lui adjoindre un complément d’informations sur les aventures ultérieures de Tovar ; nous y reviendrons. Merci à Giovanna de nous l’avoir communiqué.