A peine après avoir effectuer l’envoi du numéro 153 d’Infosurr avec une page d’hommage au Cycle des contrées de Jacques Abeille, nous venons d’apprendre le décès de celui-ci le dimanche 23 janvier 2023.
« Après avoir franchi les Jardins statuaires, il a rejoint les steppes éternelles. Adieu Jacques. » (Alain Roussel)
Pleine de promesses est la phrase par laquelle le préambule du roman Les Jardins statuaires (1982) se termine : « Il y aura des pays ». Presque quarante ans plus tard, Jacques Abeille termine le 11e volume de son Cycle des Contrées, intitulé La Vie de l’explorateur perdu, par ces mots : « Je ne sais pas ce qu’il adviendra des […] manuscrits.
Au moins ils relatent leur origine. C’est pourquoi ils ont atteint leur point final ».
[…]
Tous les mystères abordés dans les volumes précédents du cycle confluent magistralement dans le livre final, mais tous les secrets ne sont pas livrés. Ce qui est acquis toutefois, c’est que le grand cycle d’Abeille compte, à mon avis, parmi les plus grandes créations narratives de notre temps.
Lors la date de publication de La Vie de l’explorateur perdu, Abeille a accordé un grand entretien de fond à Yann Étienne, qui est paru dans le journal numérique Diacritik dans son édition du 19 octobre 2020. Abeille y parle sans détour de la genèse de son chef-d’oeuvre, de son écriture dictée par ses rêves, de ses orientations littéraires et des sources de son inspiration, enfin de ses opinions à l’égard du monde actuel. Je conseille aux lecteurs de l’oeuvre d’Abeille de consulter ce bel entretien.
Extrait de l’article de Laurens Vancrevel, paru dans Infosurr n° 153.
Jacques Abeille, La Vie de l’explorateur perdu, Paris, Le Tripode, octobre 2020.
Entretien : « Jacques Abeille : “Le monde prend congé de moi au moment où je prends congé de lui” » (www.diacritik.com).