Après la première approche par Michel Faure (Histoire du surréalisme sous l’Occupation, 1982) puis La Main à plume, « Anthologie du surréalisme sous l’Occupation » (2008, avec une préface et un appareil bibliographique conséquent), voici le temps des analyses sur la Main à plume. Ce groupe de surréalistes clandestins à Paris durant la Seconde Guerre mondiale reste encore trop peu connu et exploré. Il faudrait aussi un jour publier l‘anthologie inédite sur l’objet qui fut le dernier projet collectif de la Main à plume qui explosa avant sa publication.
Dans ce mouvement d’ouverture des études académiques sur un surréalisme ignoré, il faut signaler la publication de la thèse de Léa Nicolas-Teboul qui met en valeur (en lumière ?) cette Main à Plume, avec en plus une démarche originale : sous l’angle du « communisme des esprits surréalistes ». […]
Nicolas-Teboul développe aussi un point de vue original et pertinent sur le rôle de la Main à plume dans l’évolution de la peinture surréaliste, dominée par une certaine figuration, vers ce qui allait devenir l’abstraction spontanée de Cobra. Elle montre que la Main à plume fut aussi un groupe qui a conçu de nouvelles voies pour
une création pleinement surréaliste. […]
—
Extrait de l’article de Richard Walter paru dans le n° 170 d’Infosurr.
Main à Plume : Léa Nicolas-Teboul, La Main à plume (1940-1944), « Le Communisme des esprits surréalistes à l’épreuve de l’Occupation », Paris, éd. Hermann (« Savoir Lettres »), septembre 2023.