Patrick Lepetit explique que « les surréalistes, comme [il l’a] montré dans son livre Le Surréalisme : parcours souterrain, se sont très tôt intéressés à toutes les formes de l’ésotérisme considéré comme un des moyens de réenchanter le monde et surtout de mettre à mal ou de contourner la froide raison positiviste, “bourgeoise”, et ses discours linéaires, qui avaient mené aux carnages de ce qu’il est convenu d’appeler la Grande Guerre. »
Avec La Tête d’Ogmius, il explore cette fois, avec la formidable érudition qui le caractérise, les relations entre surréalisme et mythes celtiques, ces derniers approchés comme la part refoulée de la conscience européenne, cette part « sauvage » que la raison d’État romaine puis catholique ont voulu anéantir chez les peuples conquis par les légions de l’Empire. […]
Les (re)découvertes anthropologiques récentes […] donnent à cette enquête de Patrick Lepetit l’aspect d’une mine où l’on peut observer et détailler à loisir les joyaux d’une pensée ancestrale mise à jour par les pionniers de la seule véritable aventure mentale qui mérite d’être
vécue : le surréalisme.
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Extraits de l’article de Ludovic Tac paru dans le n° 162 d’Infosurr.
Celtes : Patrick Lepetit, La Tête d’Ogmius, « Surréalisme et Mythes celtiques », Gourin, Montagnes noires éd., novembre 2021.