Le peintre et poète mozambicain Malangatana Valente Ngwenya (1936-2011) était un artiste d’un grand talent et ayant fait preuve de beaucoup de courage durant les années où son pays luttait contre le colonisateur portugais. Né dans un village assez isolé, il gagna sa vie pendant de longues années comme domestique, garde d’enfants, ramasseur de balles, cuisinier, etc., mais il avait découvert la poésie et la peinture en 1958 et il les pratiquait durant ses heures de loisir.
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En 1972, il put aller à Lisbonne, où il vécut presque un an. Il s’y lia d’amitié avec Mário Cesariny, Artur Cruzeiro Seixas, Eurico
Gonçalves et d’autres artistes surréalistes. Il réalisa des dessins et peintures collectifs en duo avec Cesariny. Il organisa une exposition personnelle à Lisbonne, qui connut un grand retentissement. Le poète surréaliste Ted Joans se déplaça pour le rencontrer et il garda toujours un contact amical avec lui.
Par l’intermédiaire de Cesariny, la revue Phases d’Édouard Jaguer présenta l’art et la poésie de Malangatana en 1973 (n° 4). Cesariny
fit aussi découvrir l’oeuvre de Malangatana à Franklin Rosemont de Chicago, et celui-ci invita ce dernier à participer à l’exposition internationale du surréalisme de 1976, Marvellous Freedom.
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Extrait de l’article de Laurens Vancrevel, paru dans Infosurr n° 152.