C’est une revue « aux oreilles d’argent » pour son n° 2 (pour le n° 1 elle fut « à teste d’or »), résolument et fièrement éclectique mais tout aussi passionnée, avec une folle élégance dans la présentation. Comme tout serpent, la revue change de peau à chaque numéro : la couverture est ici dans une couleur argent des plus seyantes, le papier est toujours luxueux et la mise en page très aérée.
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Il y a un article de Dietrich Hoss sur l’urgence de lire et de connaître Walter Benjamin, avec de précieuses considérations sur le rapport de Benjamin avec le surréalisme ou sur la réception des écrits de Benjamin au sein de l’école de Francfort et au fil de l’histoire de l’Allemagne. L’auteur donne une belle conclusion programmatique :
« Sous les cendres du passé, il faut détecter le “noyau incandescent” de la braise, son actualité ».
[…] Il y en a donc pour tous les goûts exigeants et curieux. Et contrairement à d’autres revues de l’ère internet – revues à la pagination explosante – , Ouroboros ne dépasse pas les 222 pages au grand format de 20,5×26,5 cm. Tout ceci fait que cette revue doit continuer à être suivie de près, de très près.
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Extrait de l’article de Richard Walter paru dans le n° 160 d’Infosurr.
Ouroboros, Lyon, n° 2 « aux oreilles d’argent », mai 2021.