Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu de nouvelles de Kader El Janabi. Il y a eu la réédition en avril 2018 de sa revue Le Désir libertaire sur laquelle il faudra bien qu’Infosurr revienne.
Nous avons le plaisir de vous annoncer que le numéro 150 d’Infosurr est paru, le quatrièmede cette année ! Le numéro est envoyé aux abonnés par courrier postal…
Le numéro 150 sur 16 pages (!!!) commencer par saluer la (ré)apparition de la poésie de Jehan Mayoux, « surréaliste et libertaire qui paya souvent, et cher, son irrépressible mépris de tous les pouvoirs » (Jean-Paul Michel).
Il y a 25 ans, en février 1996, sortait le n° 1 d’Infosurr. A ce jour (été 2021), 150 numéros ont été publiés, un index est accessible sur ce site.
On espère toujours avoir moins de retard mais il fallait marquer l’événement. Pour remercier les abonnées de leur fidélité, deux cadeaux leurs ont été envoyés début août 2021 :
Le poète Jehan Mayoux (1904-1975) a été membre du groupe surréaliste parisien de 1933 à 1967. Au Crible de la nuit (GLM, 1948) sera le dernier recueil de poèmes publié de son vivant. Un long silence s’ensuivra, à peine ponctué par l’apparition de quelques poèmes dans des revues, avant qu’il ne retrouve l’envie de publier un recueil avec ses Fatrasies, ce genre poétique très libre qui remonte au Moyen Âge. En 1972, 57 Fatrasies sont prêtes, le projet de publication prend forme, pas assez vite malheureusement.
António Cândido Franco, qui, depuis des années, attire l’attention sur le surréalisme lusitanien, vient de publier une grande biographie de Mário Cesariny, qu’il a bien connu et à l’oeuvre duquel il a dédié plusieurs études, toujours en pleine compréhension et aussi avec lucidité. O triângulo mágico, « Uma biografia de Mário Cesariny » [Le Triangle magique] est la deuxième biographie qu’il a entreprise, après son livre important sur la vie d’Agostinho da Silva, un penseur portugais très singulier.
[…] Les surréalistes appréciaient sa pratique de faire sur les murs du Quartier Latin des dessins interrompus en abandonnant sur le sol des craies colorées puis de revenir plus tard pour voir comment ils avaient été achevés par les passants. C’est André Breton qui présente sa première exposition personnelle en 1951 à la galerie romaine L’Obelisco. Breton organise à nouveau pour lui une exposition à la galerie parisienne de l’Étoile scellée en 1954, lui dédiant un texte affectueux.
[…] Granell et Lacomblez ne se sont jamais rencontrés personnellement, mais l’un connaissait l’oeuvre de l’autre. Depuis 1960 leurs oeuvres se rencontrent dans des revues ou des expositions collectives, comme Surrealist Invasion in the Enchanters’ Domain organisée par Breton, Marcel Duchamp, Jaguer et José Pierre à New York ou dans l’exposition Phases à Paris en 1963. Au début des années 60, Lacomblez voit pour la première fois « en vrai » un tableau de Granell chez leur ami commun Claude Tarnaud, tableau de la série dite « paisajes magicos » et qui le frappe par sa force.