Réfugiés dans un pub de Leeds à la veille du confinement, le 11 mars 2020, nos amis, autour de Kenneth Cox, ont produit cette plaquette de 20 pages solides, puissantes, pleines d’une profonde réflexion. Engagés dans l’ « obscurité éblouissante » d’une promenade dans Leeds, à la manière de Ian Breakwell, ils se sont mis à l’affût du moindre détail par lequel s’ouvrent les portes de l’étrange.
Les lieux deviennent des lieux de fusion du subjectif et de l’objectif, des non-lieux d’où jaillit la poésie du quotidien. On y découvre aussi un texte de Gareth Brown interprété par des images « alchimiques » de Peter Overton, un dessin de Amalia Higham, fusion du végétal et de l’humain en attente de titres donnés par d’ autres membres du groupe et la présentation d’un jeu : à partir d’une image peu connue découpée en 8 morceaux, chacun des huit participants ( qui n’a pas eu connaissance de l’image originelle) doit écrire 3 vers, ensuite rassemblés en un poème dont le titre est donné par celui qui a trouvé l’image. Un texte de 4 pages, enfin, de Kenneth Cox clôt le bulletin, qui explore l’état de demi-conscience au cours duquel une phrase étrange a « frappé à sa fenêtre » et pose la question du lien entre l’hypnagogique et lez divinatoire.
Michel Remy
«S», n° 1, Leeds (Royaume-Uni), septembre 2020.
Contact : surrealism@madasafish.com
Article sur la revue paru dans Infosurr, n° 152.