Marianne Van Hirtum, Contes sublimes,

C’est au début des années 1980 que Guy Flandre – je lui en serai toujours redevable – m’a introduit auprès d’un certain nombre de  surréalistes, et non des moindres. Parmi eux il y eut Marianne Van
Hirtum. À cette époque, j’ignorais qu’elle dessinait et n’avais lu aucun de ses poèmes. De ses recueils, je ne connaissais que deux titres – La Nuit mathématique, Le Trépied des algèbres – qui ne laissaient pas de m’intriguer.

Continuer la lecture de Marianne Van Hirtum, Contes sublimes,

Max Ernst, Une Semaine de bonté

Les éditions Prairial continuent leur travail de remise à disposition
de certains « classiques » du surréalisme de manière très élégante
et documentée. Après La Femme 100 têtes (cf. Infosurr, n° 167), c’est
au tour d’un autre « roman-collage » de Max Ernst, Une Semaine de
bonté (1934). Il « suffirait » de rééditer, Rêve d’une petite fille qui voulut entrer au Carmel (1930) pour que la trilogie des aventures romanesques proposées par Ernst soit disponible chez un même éditeur.

Continuer la lecture de Max Ernst, Une Semaine de bonté

Publication du n° 175 d’Infosurr

Text in English at the end of the message

Chers abonnés, chers lecteurs

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le numéro 175 d’Infosurr est paru, le cinquième de cette année. Le numéro est envoyé aux abonnés par courrier postal.

Ce numéro, encore sur 16 pages, veut terminer l’inventaire de « ce qui reste » du centenaire du surréalisme, avec divers regards, humeurs et énumération sur le bilan de ce centenaire : Infosurr tient à cultiver la variété des points de vue.
À côté des commémorations, il y une autre actualité. Place est ainsi faite à l’exposition internationale du surréalisme qui a eu lieu à Saint-Cirq-Lapopie à l’été 2024, regroupement de tout ce qui compte parmi celles et ceux qui revendiquent une appellation surréaliste actuelle. Retour est fait aussi sur le travail remarquable de la galerie Les Yeux fertiles dont une ébauche de logo par Mimi Parent est en couverture de ce numéro.

Continuer la lecture de Publication du n° 175 d’Infosurr

Pierre Mabille et le Surréalisme

Pierre Mabille (1904-1952) est encore aujourd’hui trop méconnu
du grand public, mais également au sein du mouvement surréaliste dont il reste une figure de compagnonnage alors qu’il en fut un théoricien de premier plan. Rappelons qu’il est l’un des premiers à envisager sérieusement la dimension anthropologique du surréalisme (bien avant le livre de Vincent Bounoure et consorts, La Civilisation surréaliste, 1976, qui d’ailleurs ne le mentionne pas, ou peu).

Continuer la lecture de Pierre Mabille et le Surréalisme

Marianne Van Hirtum, Le Surréalisme est une grande peau d’ours

Belle exposition des dessins, peintures, objets, et livres de Marianne Van Hirtum, provenant pour la plupart des collections privées, et soigneusement assemblées par la conservatrice Isabelle de Longrée, responsable des arts plastiques à la province de Namur (Belgique). Namur est la ville dans laquelle Van Hirtum a grandi avant de s’installer à Paris en 1952 ; la majeure partie de sa production artistique et littéraire a été réalisée à Paris avant et après qu’elle a rejoint le groupe surréaliste en 1958.

Continuer la lecture de Marianne Van Hirtum, Le Surréalisme est une grande peau d’ours

SRRLSM

Disons que la célébration au MNAM des cent ans du premier Manifeste du Surréalisme est, de loin, le bilan le plus complet et le plus intelligemment ordonné qui ait jamais été dressé du srrlsm en
peinture. Le Verbe en était quasi absent, ainsi que tout dispositif symbolique de subversion des idées et des moeurs de notre temps. Faut-il le dire : une exposition sur le srrlsm n’est pas une exposition srrlst, de même que le sel retenu après évaporation dans les anfractuosités des roches n’est pas la mer.

Continuer la lecture de SRRLSM

Pierre Mabille, Le Miroir du merveilleux

Le récent regain d’intérêt pour l’oeuvre et la vie de Pierre Mabille, chez Hermann comme chez Fage, contribue à repositionner l’auteur comme une figure centrale du surréalisme. Longtemps considéré – tout au plus – comme un compagnon de route du mouvement, justice est enfin rendue dans la réédition de son Miroir du merveilleux, oeuvre-clé pour la théorie du concept éponyme qui marque pour Emmanuel Bauchard, spécialiste de l’auteur, le rapprochement de « sa proposition épistémologique […] au plus près
des expériences surréalistes. »

Continuer la lecture de Pierre Mabille, Le Miroir du merveilleux