Dans son prélude, Jacques Lacomblez évoque un souvenir de 1974, lors d’un séjour chez son ami Claude Tarnaud à qui il rendait visite chaque année au Mas de Salignan, près d’Apt.
Pendant la nuit, les épeires, espèce qu’appréciait particulièrement Claude Tarnaud parmi les arachnides, avaient couvert la colline située devant le Mas de « centaines de toiles diamantées par la rosée, sous le soleil levant : un énorme cristal taillé, comme venu d’Ailleurs », scellant ainsi un lieu visible du Merveilleux, là où « peut éclore quelque poème de haute lice, épousant d’inaliénables images ».
À l’époque, il était entendu que Claude Tarnaud avait choisi de ne plus écrire, ou du moins de ne plus le faire savoir, à l’instar de son ancien complice, Stanislas Rodanski (dont La Victoire à l’ombre des Ailes ne sera publié qu’en 1975). […]
Complicité sans faille de Claude et Gibbsy sous le signe de l’épeire dûment. (H. G.)
—
Extrait de l’article de Hervé Girardin paru dans le n° 167 d’Infosurr.
Claude Tarnaud & Henriette de Champrel, Maga suivi de Les Pèlerins, Caen, Le Grand Tamanoir, juin 2023.