André Lorent – Le Chemin de la trahison

André Lorent, Le Chemin de la trahison suivi de “ Retour d’âges ” (poèmes)

Les Archipels du surréalisme

Un document rare, souvent cité, jamais lu, jamais édité en France.
Une analyse politique singulièrement lucide, violemment critique des P.C. européens.

Le stalinisme est déjà démasqué, avant même les grands procès de Moscou.
Sa lecture garde encore aujourd’hui un humour mordant, une cruelle actualité

Avec les poèmes de Retour d’Âges, Le Chemin de la trahison constitue l’œuvre la plus marquante d’André Lorent, l’une des figures les plus secrètes et les plus attirantes de l’activité surréaliste en Belgique.1935 : surréalistes et communistes s’affrontent à coup de motions et de poings. L’orage gronde ; la rupture est proche.
André Lorent intervient dans le débat. Le Chemin de la trahison, paru en 1935 dans les cahiers Mauvais temps, peste contre l’embourgeoisement de l’Internationale communiste.


« Rien ne me donne plus à déplorer qu’André Lorent et moi nous n’habitions pas la même ville, qu’à ce tournant – nous y voilà enfin – de l’histoire révolutionnaire, nous ne puissions dans des échanges d’idées journaliers, concerter une attitude de combat qui soit la seule juste « , André Breton, 1935.

« L’utilisation du mot surréalisme à des fins publicitaires est certainement pour nous une abjection dégoûtante, mais c’est le sort de toutes les idées en voie de diffusion de prêter le flanc à mille espèces d’abjections », André Lorent, 1937.


Fondateur en 1934 du groupe surréaliste belge “ Rupture ”, André Lorent a peu écrit.
Il a toujours associé poésie et politique, le surréalisme lui apparaissant comme l’entreprise de libération la plus idéale.
C’est pourquoi il nous semblait indispensable de faire suivre ce texte politique des poèmes surréalistes que Lorent a publié dans les mêmes cahiers Mauvais temps :  » Retour d’âges « . À côté du discours politique, les charmes de l’automatisme provoquent simultanément humour et vague à l’âme.


Deux photocollages de la même époque de Max Servais, autre surréaliste belge, illustrent, de toute leur violence, les propos de Lorent : l’époque était à un engagement virulent, aussi bien dans les mots que dans les images.

Un avant-propos de Xavier Canonne présente la vie – hors des sentiers battus – de Lorent et le replace, avec ses textes, dans le contexte de l’époque. Canonne est directeur des éditions Les Marées de la Nuit (Belgique) qui a déjà édité une lettre de Lorent à un autre surréaliste, Albert Ludé :  » Le Pied de la lettre « .

 » Pour moi qui l’ai si peu connu, j’en veux retenir outre l’exceptionnelle lucidité, la silhouette croisée parfois, la poignée de main rapide pour une inutile reconnaissance, et ces yeux si clairs d’avoir trop bien observé. La parole est à vous, André Lorent, plus claire que jamais, que l’on vous entende enfin.  » (Xavier Canonne)


Avant-propos : Xavier Canonne.

Deux collages de Max Servais.
Septembre 1997, 48 pp., 10,5×17 cm., 50 FF. N° ISBN : 2907 993 58-5.

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