Quand on cherche des informations sur la photographe surréaliste Kati Horna (1912-2000) dans l’ouvrage de référence Les Mystères de la chambre noire (1982) par Édouard Jaguer, on ne trouve pas son nom. C’est que Hora était quasiment inconnue hors du Mexique, son pays d’immigration après ses trois exils : en 1933, de son pays de naissance, la Hongrie devenue antisémite ; en 1938 de l’Espagne devenue fasciste ; en 1939 de Paris, devenu dangereuse pour une juive réfugiée après la déclaration de guerre de la France aux nazis.
Avec la mort de Georges Goldfayn, à 86 ans, c’est un des plus proches compagnons d’André Breton, Benjamin Péret et Toyen, et une des fortes personnalités du surréalisme, qui disparaît.
Recherche toute information sur Slavko Kopač (1913–1995) pour monographie en cours d’écriture : tout témoignage est le bienvenu sur son oeuvre, ses expos, ses relations.
Christian d’Orgeix est décédé le 5 mai 2019 à Nîmes, il avait 92 ans, vivant discrètement dans le sud de la France grâce au soutien de quelques amis et il continua à peindre jusqu’à ses derniers jours.
Suite à notre appel, nous avons eu la triste confirmation qu’Aurélien Dauguet était décédé le 8 octobre 2018 à l’âge de 86 ans, après 16 années de souffrances dues à la maladie d’Alzheimer.
Nous recherchons tout renseignement sur Aurélien Dauguet, animateur de groupes libertaires à Rouen dès les années 50, et fondateur dans cette ville en 1967 du ciné-club surréaliste « L’Âge d’or » et participant au groupe surréaliste.
Simone Martignoles, veuve d’Adrien Dax, vient de s’éteindre le 11 septembre 2017 à Monbrun dans le Gers chez sa fille Rowling-Dax. Elle avait partagé avec enthousiasme l’engagement surréaliste d’Adrien, et tous deux étaient assidus, durant l’été, à Saint-Cirq Lapopie, autour d’André et d’Elisa Breton. Simon Dax restera dans nos mémoires comme un passante du pays surréaliste, au caractère affirmé et au beau visage rayonnant.
Gilles Brenta est né le 29 novembre 1943 à Uccle, en Belgique. Son père souhaite l’orienter vers la carrière diplomatique. Il préfère peindre, dessiner et fuit l’université pour fréquenter l’atelier du peintre Maurice Boel. Il réussit le concours d’admission à la très sélective École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre, où il rencontre en 1967 sa future femme, Christine Wendelen. C’est une période d’apprentissage où il est furieux, où il invente tout, où il ne lit pas. Le premier écrivain à l’intéresser sera, des années plus tard, Witold Gombrowicz. Il écrit un peu, des poèmes, en publie, est acteur au Living Theater, à Bruxelles et Amsterdam, et dans quelques films, commence à exposer et travaille comme accessoiriste puis décorateur pour le théâtre et le cinéma.
Joostens, Le grand collage, 1917, photographie de Robert Guiette
par Ben Durant
Paul Joostens naît à Anvers le 18 juin 1889, son père est marbrier tandis que sa mère est issue de la grosse bourgeoisie. Il étudie d’abord chez les Jésuites avant d’entrer en apprentissage chez l’architecte Winders dont il gardera toute sa vie la notion d’architecture et de construction, disant « Si un tableau est mal équilibré, il ne m’intéresse pas ». Il apprend également la peinture à l’Académie d’Anvers puis à l’Institut Supérieur des Beaux-arts. Ses premières toiles exécutées en 1910 sont successivement impressionnistes, pointillistes et fauves. Mais sa palette s’assombrit et sa peinture devient expressionniste. Il entame ses premiers collages d’esprit dadaïste en 1915.