Les peintres qui ont porté haut les couleurs de l’amour et de la poésie représentent, au fil du temps, une lignée de créateurs spécifiques qui a connu son apogée avec le surgissement du mouvement de pensée le plus émancipateur du 20e siècle qu’est le surréalisme, constamment confronté aux idéologies totalitaires et liberticides. Ranimer la flamme du désir, ce grand inconnu, dont le mystère reste intact au coeur de la jouissance, ne serait-ce pas, pour Iván Tovar, la grande affaire ?
Archives de catégorie : Les acteurs
Notices sur les surréalistes, proches, critiques, recensés dans Infosurr
Jean-Jacques Pauvert
Pauvert […] fut un des grands éditeurs du surréalisme et de ses larges environs, en fait il est même un des trois éditeurs importants du surréalisme d’après-guerre, avec Éric Losfeld et François Di Dio. On ne peut s’empêcher de comparer Losfeld et Pauvert.
Paul Hammond
Le surréalisme anglais vient de perdre l’un des plus brillants de ses membres. Né à Derby en 1947, Paul Hammond, peintre, essayiste et traducteur, est décédé à Barcelone où il s’était installé en 1992 avec sa deuxième épouse Ana Forcada, suisse et catalane. Après avoir fréquenté le Derby College of Art, il s’était inscrit au Leeds College of Art où l’un de ses enseignants était Patrick Hughes (cf. Infosurr, n° 122), futur surréaliste anglais, et l’un de ses meilleurs amis Glen Baxter, avec qui il avait formé un groupe de « subversifs ».
Ludwig Zeller
Ludwig Zeller, grand poète, collagiste et éditeur artisanal, est décédé le 2 août 2019 à Oxaca, au Mexique, à l’âge de 92 ans, après une vie de migrateur : né au Chili, émigré au Canada, et enfin établi au Mexique. Il était un promoteur infatigable du surréalisme en Amérique latine.
Nocturne, par Her de Vries
Silence … J’entends venir un ange
un ange noir
sans bruit sans trace
plus léger que l’air
à tous les soirs de ma vie
Her de Vries
Her de Vries, animateur du « Bureau de recherche surréalistes en Hollande » et de la revue Brumes blondes, est décédé le 16 mai 2021.
Nous lui rendrons hommage dans notre bulletin.
Jacques Lacomblez sur Paul Joostens
Suite au billet de Ben Durant sur Paul Joostens publié sur notre site, voici un entretien inédit avec Jacques Lacomblez par Ben Durant à propos de Paul Joostens (entretien réalisé le 7 septembre 2016).
Jacques, j’aimerais te questionner sur les rapports que tu as vécu avec Paul Joostens dans les années 50. Rappelons que ce dernier était né à Anvers en 1889 et qu’il y est décédé en 1960.
Madeline Turban
En surimpression sur la photographie de Tristan Tzara par Man Ray
Madeleine Turban est évoquée dans certaines biographies de Duchamp, par exemple le Marcel Duchamp – La Vie à crédit de Bernard Marcadé (Flammarion, 2007). Deux pages en particulier lui sont consacrées dans le « Plan pour écrire une vie de Marcel Duchamp » de Jennifer Gough-Cooper et Jaques Caumont, accompagnement du déroulement de son existence jusqu’au départ des USA le 13 août 1918. Pontus Hulten, directeur du Musée national d’art moderne au Centre Georges Pompidou, l’avait accueilli en 1977 dans un livret richement illustré, Marcel Duchamp (voir p. 88-89 ; portrait de Madeleine Turban p. 92).
Qui était la femme ? Avis de recherche
Sur cette photo de Man Ray de 1921, on voit Tristan Tzara sous une sculpture-objet très menaçante dans la chambre de Man Ray, rue de la Condamine à Paris. Cette photo est souvent diffusée seule alors que Man Ray l’a imprimé en regard d’une autre photo de femme géante aux seins nus.
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Claude Courtot (1939 – 2018)
« Je refuse de m’identifier à mes faits et gestes quotidiens » Cette phrase est de l’auteur de Bonjour Monsieur Courtot ! (Éditions Ellébore, 1984, dirigées par Jean-Marc Debenedetti). Les circonstances qui conduisent à sa disparition le 5 août 2018 relèvent très exactement de ce quotidien dont l’ensemble de son oeuvre, de livre en livre, s’extrait de toutes ses forces par une inflexible résolution de l’imagination. Claude Courtot ne craignait pas le mot « oeuvre », par quoi il faut surtout entendre, en l’occurrence, la construction patiente et insistante d’un ensemble de relations inaperçues entre des événements, des éléments culturels et des émotions, échappant à la lassante répétition des formules apprises par coeur auprès des mentors majuscules, comme à l’infidélité oublieuse de ce qui éternellement (dirait Ferdinand Alquié et quelques autres) récuse ici et maintenant la volatilité généralisée.