On nous communique la parution de
Mélusine numérique, hors-série : « Almanach du siècle surréaliste », 2024
Le surréalisme a cent ans aujourd’hui.
Contrairement à tous les mouvements littéraires et artistiques qui l’ont précédé, il ne s’est pas éteint avec la disparition de ses fondateurs et il n’a pas connu véritablement la période d’oubli qui affecte tous les -ismes après leur entrée dans les dictionnaires. Mais il s’est transformé, et on l’a transformé.
Au vrai, le surréalisme n’est ni un mouvement littéraire, ni une école picturale, ni un parti politique, ni une idéologie, tout en tenant, par nature, à tout cela simultanément. De même, installé en France, et plus particulièrement à Paris, s’exprimant de préférence en français, il n’est pas circonscrit à ce pays, même si André Breton, en dépit des ouvertures lancées vers plusieurs pays d’Europe et d’Amérique, a toujours considéré que l’impulsion venait de la rue Fontaine et du collectif qu’il avait constitué.
Rompant avec toute tradition (mais non la Tradition), les surréalistes se sont toutefois intéressés à la culture populaire, et notamment aux almanachs, porteurs d’un savoir ancestral désormais reconnu. Le goût leur en est venu par l’intermédiaire d’Alfred Jarry, auteur de l’Almanach du Père Ubu illustré (janvier-février-mars 1899), contenant, entre autres, les « Connaissances utiles d’Alexis Piémontais » qui datent de 1589, et l’incomparable « Nécrologie de Mallarmé » rédigée par Jarry. Suivit l’Almanach illustré du Père Ubu (XXe siècle), auquel André Breton se référait explicitement lorsqu’il constitua avec Benjamin Péret l’Almanach surréaliste du demi-siècle, publié n 1950 par la revue La Nef. Outre les illustrations originales, les articles étaient répartis en deux catégories : les sources et les boussoles dont, il faut bien en convenir, Breton a gardé seul la clef.
Méditant sur cet exemple, il nous est venu l’idée de composer un Almanach du siècle surréaliste, en invitant les adhérents de notre Association pour la recherche et l’étude du surréalisme (APRES) ainsi que les précédents collaborateurs de la revue Mélusine (depuis 1980) à y contribuer au gré de leur désir. Dans leur diversité, les notices de cet Almanach suggèrent que les études surréalistes, si elles se déprennent de leur objet pour mieux l’analyser, n’en sont pas moins un facteur de prolongement du surréalisme.
Articles réunis par Henri Béhar.
Voir le site Mélusine numérique
Contributions de Henri Béhar, Willard Bohn, Georges Sebbag, Claude Haenggli, Georges Sebbag, Misao Harada, Daniel Bougnoux, Nathan Gilquin, Jean-François Rabain, Gabriel Saad, Monique Sebbag, Maryse Vasseviere, Paola Dècina Lombardi, Lila Marchant, Christophe Stener, Martine Alcobia, François Buot, Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster, Loïc Le Bail, Bruna Lo Biundo, Alessandra Marangoni, Jelena Novaković, Karla Segura Pantoja, Astrid Ruffa, Elza Adamowicz, Martine Monteau, Gaëlle Hourdin, Gérard Roche, Lou Dubois, Fabienne Chaullet, Pierre Petiot, Fiorella Bassan, Jean-Michel Devesa, Petre Raileanu, Émilien Sermier, Yves Sheriff, Corentin Bouquet, Marc Décimo, Laurent Doucet, Nelly Feuerhahn, Ioanna Papaspyridou, Patrick Lepetit, Maurice Coton, Françoise Py, Patrick Lucian, Leonor Lourenço de Abreu, Patrice Conti & José Mangani, Marc Kober, Alexandre Castant & Iwona Tokarska – Castant, Charlène Clonts, Brianna Mullin, Jérôme Duwa, Annie Richard, Catherine Dufour, Justin Duits, Daniel Mallerin, Claude Bommertz, Peter Dunwoodie, Alain Roussel, Philippe Bouret, Penelope Rosemont, Ody Saban, Francesca Vagnoni & Paolo Scopelliti, Pierre Taminiaux, Mita Vostok, Bruno Sibona, Julien Barret, Virginia Tentindo.