Les éditions Prairial continuent leur travail de remise à disposition
de certains « classiques » du surréalisme de manière très élégante
et documentée. Après La Femme 100 têtes (cf. Infosurr, n° 167), c’est
au tour d’un autre « roman-collage » de Max Ernst, Une Semaine de
bonté (1934). Il « suffirait » de rééditer, Rêve d’une petite fille qui voulut entrer au Carmel (1930) pour que la trilogie des aventures romanesques proposées par Ernst soit disponible chez un même éditeur.
En attendant, il faut savourer Une Semaine de bonté, à l’imaginaire
très sadien – le contexte en Allemagne en 1934 pouvant en donner
une explication. […]
En pensant aux prix atteints par certaines oeuvres surréalistes avant et pendant les festivités du centenaire, je reste songeur sur le dernier paragraphe de la postface décrivant le sort de la première édition par la galerie Jeanne Bucher à 800 exemplaires :
« Selon les comptes de la galerie Jeanne Bucher, l’édition n’était toujours pas épuisée 40 ans plus tard. En 1972, Max Ernst put ainsi récupérer 73 exemplaires complets, un paquet de cahiers dépareillés et 14 étuis vides. »
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Extrait de l’article de Richard Walter paru dans le n° 175 d’Infosurr.
Max Ernst, Une semaine de bonté, « ou Les sept éléments capitaux », éd. Prairial, Paris, octobre 2024.