Opere de Giordano Falzoni

[…] Les surréalistes appréciaient sa pratique de faire sur les murs du Quartier Latin des dessins interrompus en abandonnant sur le sol des craies colorées puis de revenir plus tard pour voir comment ils avaient été achevés par les passants. C’est André Breton qui présente sa première exposition personnelle en 1951 à la galerie romaine L’Obelisco. Breton organise à nouveau pour lui une exposition à la galerie parisienne de l’Étoile scellée en 1954, lui dédiant un texte affectueux.

[…]

Sa vie durant, Falzoni a mis son travail à l’enseigne d’une volonté de « déconstruire ». Il a toujours essayé de « déconstruire » ce qui se présentait
comme codifié ou officiel. Il a également essayé de tout « contaminer ». Ce terme technique vient du latin contaminatio et désigne la pratique de mélanger volontairement (et même avec une attitude provocatrice) des matériaux littéraires
et culturels divers, comme le dessin et l’écriture, la prose et la poésie, ou de mélanger des genres littéraires différents comme le roman et la pièce
de théâtre, le scénario et l’exposé psychanalytique, la fable et la prise de conscience rebelle, etc. C’est justement ce que Falzoni a voulu faire avec son roman-théâtral-ciné et par ses autres expérimentations.

Extrait de l’article de Massimo Borghese, paru dans Infosurr n° 150.

Giordano Falzoni, Opere, « Letteratura, teatro, cinema, arte, società » [OEuvres – Littérature, théâtre, cinéma, art, societé], Ravenna (Ravennes, Italie), Longo ed. (« Il Portico – Biblioteca di Lettere e Arti », n° 180), novembre 2019.