Le collectionnisme dada et surréaliste des « arts extra-occidentaux »

On nous communique cet appel à communications :

Le collectionnisme dada et surréaliste des « arts extra-occidentaux ». Héritage et nouvelles perspectives

Dada and surrealist collectionism of « non-Western arts ». Legacy and new perspectives

les 24, 25 et 26 octobre 2024 au musée de Grenoble.

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Publication du n° 164 d’Infosurr

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Nous avons le plaisir de vous annoncer que le numéro 164 d’Infosurr est paru, le sixième de cette année (dans les temps) ! Le numéro est envoyé aux abonnés par courrier postal…

Le numéro 164 continue de montrer toute la variété de l’actualité autour du surréalisme. Les grandes expositions s’accumulent et s’enchaînent. Il y a eu Mondes surréels, présentant la somptueuse collection Scharf-Gerstenberg, le fameux « musée surréaliste berlinois » ; les moulages de la « firme Hans Arp », « base [de ses] merveilleuses sculptures » ;

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MAX ERNST – NATURE ET ITALIE

[Max Ernst conçoit] la Nature comme un espace inspirant et comme règne du possible, espace qui, selon Ernst, n’a ni stabilité ni limites et que, en tant qu’artiste, il ne faut pas imiter platement, mais vivre avec intensité et interpréter subjectivement. Il s’agit de surmonter les réalismes en transperçant les apparences du réel pour arriver à son noyau, le surréel.

À l’aide de techniques comme le collage, le frottage, le grattage et la décalcomanie, Ernst a rendu visible ce surréel d’une manière ravissante et inquiétante en même temps, inventant un monde parallèle à une Nature qui, après de longues périodes de désenchantement par les sciences, la technique et l’économie, récupère son caractère mystérieux, mythique, envoûtant – et angoissant comme ce fut le cas pour les hommes de l’ère primitive.

[…] Il n’est pas besoin de souligner l’immense variété des sujets, des expériences et des modes d’expression de ce grand inventeur de techniques créatrices et pictor doctus qui, en tant qu’artiste, poète et penseur, ne cessait de se renouveler. […]

Extrait de l’article de Heribert Becker à paraitre dans le n° 164 d’Infosurr.

Max Ernst : Collectif, Max Ernst und die Natur als Erfindung [Ernst et la Nature comme invention], 13 octobre 2022 – 22 janvier 2023,
Bonn (Allemagne), Kunstmuseum.
Max Ernst, La Mostra, 4 septembre 2022 − 26 février 2023, Milano [Milan] (Italie), Palazzo reale.

OSCAR MELLOR

Desmond Morris est toujours actif. Avec la publication d’un livre sur Oscar Mellor, il nous permet la découverte d’un surréaliste anglais totalement méconnu – du moins dans les archives d’Infosurr. Il rend hommage à Oscar Mellor, un « surréalisme privé » comme est sous-titrée la monographie qu’il édite aux Dark Windows press.

 

[…] Le livre présente de nombreuses illustrations en couleur, sélectionnant des oeuvres des années 30 aux années 90. Mellor a eu plus de 7 décennies d’activités et si peu d’expositions, c’est rare ! Dans la monographie, il y a aussi de nombreuses photographies documentaires de Mellor, Conroy Maddox et Desmond Morris – un beau trio de joyeux lurons, n’abandonnant pas leur exigence et leur fantaisie surréalistes avec l’âge… Encore d’aujourd’hui, on peut faire de belle découverte !

Extrait de l’article de Richard Walter à paraitre dans le n° 164 d’Infosurr.

Desmond Morris, Oscar Mellor, « Private surrealist », Rhos-on-Sea (Royaume-Uni), Dark Windows press, décembre 2022.

Oscar Mellor en 1954 (couverture du n° 164 d'Infosurr)
Oscar Mellor en 1954 (couverture du n° 164 d’Infosurr)

Surréalisme et Inarchivable

Des journées universitaires à signaler : Surréalisme et Inarchivable les 25 et 26 septembre 2023 à Clermont Ferrand.

Consulter le programme

Colloque organisé dans le cadre des Journées de l’inarchivable :

Comment travailler sur des corpus qui ne relèvent pas de l’oeuvre d’art ou du manuscrit mais simplement de la vie quotidienne et qui ont pourtant été préemptés par les musées ?
comment évaluer l’archive au regard de pratiques disparates et multiples ? comment penser l’inarchivable pour un mouvement international ayant traversé deux guerres mondiales ? Ces
questions ne sont pas limitatives, mais tentent d’ouvrir les possibles. LES JOURNEES DE L’INARCHIVABLE proposent donc d’inviter des personnes qui ont organisé ces dernières
années des réflexions collectives sur le sujet, tout en venant d’horizons très différents […]

La Tête d’Ogmius

Patrick Lepetit explique que « les surréalistes, comme [il l’a] montré dans son livre Le Surréalisme : parcours souterrain, se sont très tôt intéressés à toutes les formes de l’ésotérisme considéré comme un des moyens de réenchanter le monde et surtout de mettre à mal ou de contourner la froide raison positiviste, “bourgeoise”, et ses discours linéaires, qui avaient mené aux carnages de ce qu’il est convenu d’appeler la Grande Guerre. »

 

Avec La Tête d’Ogmius, il explore cette fois, avec la formidable érudition qui le caractérise, les relations entre surréalisme et mythes celtiques, ces derniers approchés comme la part refoulée de la conscience européenne, cette part « sauvage » que la raison d’État romaine puis catholique ont voulu anéantir chez les peuples conquis par les légions de l’Empire. […]

Les (re)découvertes anthropologiques récentes […] donnent à cette enquête de Patrick Lepetit l’aspect d’une mine où l’on peut observer et détailler à loisir les joyaux d’une pensée ancestrale mise à jour par les pionniers de la seule véritable aventure mentale qui mérite d’être
vécue : le surréalisme.

Extraits de l’article de Ludovic Tac paru dans le n° 162 d’Infosurr.

Celtes : Patrick Lepetit, La Tête d’Ogmius, « Surréalisme et Mythes celtiques », Gourin, Montagnes noires éd., novembre 2021.

La Fleur en papier doré (1949– août 2022)

Geert Van Bruaene, familièrement surnommé « le petit Gérard » (Courtrai, 1891 – Bruxelles, 1964), […] En octobre 1949, il ouvre, en plein Bruxelles, un estaminet au 55 de la rue des Alexiens, « La Fleur en papier doré » dont il couvre les murs d’un fastueux bric-à-brac : peintures naïves, vrai Magritte mais faux Paul Klee (à un client qui s’étonne de la modicité du coût demandé : « à ce prix-là, tu ne voudrais pas qu’il soit vrai en plus ! »), images de magazines, panneaux publicitaires, cartes-postales, photos jaunies, cadres vides et poêlons en cuivre, le tout entrecoupé de ses savoureux aphorismes comme « Certes, mon cher ami, nous ne sommes pas assez rien du tout » […]

 

L’esprit n’y étant plus, le bistrot sombre une première fois en 2006, […] il vivote jusqu’à finalement disparaître (Covid et guerre en Ukraine obligent) mais comme conclut justement Pierre Alechinsky : « cette Fleur en papier doré ne répondait plus à ce qu’elle fût. »

Extraits de l’article de Ben Durant paru dans le n° 162 d’Infosurr.

Réception donnée le 8 mars 1953 pour le retour de Marcel Mariën (à l’extrême-gauche), Geert Van Bruaene (assis) devant la « Fleur en papier doré » avec (de gauche à droite) Camille Goemans, Irène Hamoir, Georgette Magritte, E.L.T. Mesens, Louis Scutenaire, René Magritte et Paul Colinet (photographie d’Albert Van Loock).