Le groupe surréaliste bordelais, qui s’appelait « Parapluycha », fondé en 1966 par André Mimiague, Alain Tartas et Pierre Chaveau, est resté peu connu malgré ses activités multiples et originales. Est-il tombé dans le vide qui s’ouvrait en 1969 après la dissolution du groupe surréaliste de Paris ? Son histoire commençait par le désir d’André Mimiague et de son frère Georges, tous deux de jeunes peintres et poètes fascinés par le surréalisme, de connaître André Breton.
Ils ont écrit à Breton au début de 1966 en lui envoyant aussi des photos de leurs tableaux, et ils reçurent vite une réponse encourageante. Leur visite en février 1966 à l’atelier de Breton
de la rue Fontaine, était toute aussi chaleureuse. Breton leur conseilla de prendre contact avec les surréalistes bordelais Jacques Abeille et Pierre Molinier. Ils se rendirent ensuite à la réunion quotidienne des surréalistes au café « La Promenade de Vénus », prenant les adresses de José Pierre et de Vincent Bounoure pour rester en contact, et ils furent invités à venir chez Radovan Ivsic pour admirer sa collection de tableaux et de documents, et par Jorge Camacho à venir voir son atelier. Tout cela les encouragea à fonder tout de suite un groupe surréaliste à Bordeaux. Le nom de Parapluycha était un jeu de mots avec le parapluie de Lautréamont et le chat de Cheshire de Lewis Carroll. […]
La suite de l’article de Laurens Vancrevel dans Infosurr n° 140, octobre / décembre 2018.
Illustration d’André Mimiague, 2018