Quand on cherche des informations sur la photographe surréaliste Kati Horna (1912-2000) dans l’ouvrage de référence Les Mystères de la chambre noire (1982) par Édouard Jaguer, on ne trouve pas son nom. C’est que Hora était quasiment inconnue hors du Mexique, son pays d’immigration après ses trois exils : en 1933, de son pays de naissance, la Hongrie devenue antisémite ; en 1938 de l’Espagne devenue fasciste ; en 1939 de Paris, devenu dangereuse pour une juive réfugiée après la déclaration de guerre de la France aux nazis.
Mais le Mexique l’a accueillie généreusement et elle y devint une photographe célèbre, mais seulement là. Ce n’est que beaucoup plus tard, avec en 2013, après sa mort donc, l’exposition rétrospective au Jeu de Paume à Paris, accompagnée d’une monographie importante, que le nom de Kati Horna est définitivement entré dans l’histoire mondiale de la photographie engagée et surréaliste. Le musée Cobra d’Amstelveen (ville voisine d’Amsterdam) confirme en 2019 la position privilégiée de Horna, à côté de grands noms comme Brassaï,
André Kertesz, Henri Cartier-Bresson. […]
Extrait de l’article de Laurens Vancrevel dans Infosurr n° 143.
A propos de Kati Horna, Kati Horna, compassie en engagement, 2 mars – 30 juin, 2019, Cobra museum, Sandbergplein, 1, 1181 ZX Amstelveen, Pays-Bas (www.cobra-museum.nl).