On nous communique :
Surrealisms 2023: Houston
9-11 novembre 2023
5ème conférence annuelle de la Société Internationale de l’étude du surréalisme (SIES)
On nous communique :
Surrealisms 2023: Houston
9-11 novembre 2023
5ème conférence annuelle de la Société Internationale de l’étude du surréalisme (SIES)
On nous a communiqué ce tract de 23 mai 1947 signé par un certain Abbé Souricel qui n’a rien à voir avec la tisane de « jouvence de l’Abbé Soury » :
Continuer la lecture de Abbé Souricel. André Marchand je vous admine
Pour celles et ceux qui s’intéressent au surréalisme de Roumanie, voici une courte biographie de Paul Păun et les différentes variations de son nom, ce qui permettra de mieux le classer dans les index et autres listes alphabétiques.
Continuer la lecture de Courte biographie de Paul Păun – Paul Paon
On nous annonce :
Performance-conférence
Au pays de l’éclairement de Charles Duits
avec Pablo Cueco, Daniel Mallerin, Christian Le Mellec, Tristan Rothhut , Pacôme Thiellement.
Projection du film d’Arnaud Baumann : Charles Duits en zone de confusion
Dimanche 12 février 2023, à 15 heures
A la Halle Saint-Pierre : https://www.hallesaintpierre.org/2023/01/09/charles-duits
Extrait de la présentation de Charles Duits
En 1942, Charles Duits découvre grâce à VVV, organe du groupe surréaliste en exil, la présence d’André Breton à New York. Poète précoce, épris de Rimbaud et Lautréamont, il lui adresse ses poèmes et bientôt le rencontre.
Charles Duits a 17 ans, André Breton 48ans. Une relation faite d’exaltation s’engage. André Breton : Je ne doute pas un instant que le message essentiel que j’aurai passé ma vraie vie à guetter, à saisir par bribes, que ce message passe actuellement par vous et – j’irai plus loin – peut-être par vous seul. Charles Duits : Tout à coup, je fus jeté dans un espace solaire, auguste, serein, dont le centre était la Rose des vents, la demeure des poètes, ma demeure. Il est impossible d’exprimer la surprise que j’éprouvais, presque la frayeur, lorsque je compris que Breton me considérait spontanément comme son égal et donc comme celui des Olympiens.
Les poésies de Charles Duits seront publiées dans VVV et les principales revues ouverte au surréalisme avant les années 50 ; il participera aux activités du groupe, écrira des textes automatiques avec Breton, se fâchera avec lui, comme tant d’autres, et prendra peu à peu ses distances avec les activités surréalistes. Cependant Breton demeurera pour Charles Duits celui de qui il tient son titre de poète, l’initiateur et le guide ; il ne cessera de se référer à cette figure solaire. (Christian Le Mellec)
Dans la suite des activités de la nouvelle Association des amis de Charles Duits
Nous avons eu le plaisir de découvrir que la collection complète d’Infosurr (jusqu’au n°117) pouvait être proposée dans un catalogue de libraire spécialisé. C’est chose faite en janvier 2023 dans le nouveau catalogue de la Librairie du Scalaire :
Vous trouverez dans ce catalogue de nombreuses éditions pré-originales de textes littéraires parues dans la Nouvelle Revue Française (tous ces exemplaires de la N.R.F. faisant partie du rare tirage de luxe sur pur fil Lafuma) ; sont également proposés : des éditions originales, des livres rares ou curieux, des livres illustrés, des tracts surréalistes…
La seconde partie est consacrée aux REVUES : séries complètes et numéros séparés de COMMERCE, L’ÉLAN, RÉALITÉS SECRÈTES, VIEW, etc…
Ce catalogue, et quelques catalogues précédents, sont aussi consultables sur notre site internet : www.librairieduscalaire.com
Il y est rappelé que la revue fut fondée par Edouard Jaguer et Richard Walter, ainsi que ses quatre adresses successives.
Pour rappel les 35 premiers numéros sont épuisés (disponibles auprès de nous en photocopie).
André Breton se souvient dans Nadja : « Je revois maintenant Robert Desnos à l’époque que ceux d’entre nous qui l’ont connue appellent l’époque des sommeils. Il “dort”, mais il écrit, il parle » et il profère pendant trois mois, à partir du 25 septembre 1922, des phrases ou des aphorismes attribués à Rrose Sélavy.
Il dessine aussi. Des écrits ont été publiés aussitôt dans les numéros 6 et 7 de Littérature puis dans Corps et Biens (1930). Carole Aurouet a présenté un ensemble de Dessins hypnotiques appartenant au fonds Desnos de la Bibliothèque Jacques Doucet (Paris, éd. Jean-Michel Place, 2015).
[…]
—
Extrait de l’article de Gérard Durozoi paru dans le n° 159 d’Infosurr.
Robert Desnos, Sommeils, Paris, Gallimard (« Poésie »), janvier 2022.
Ce texte est le dernier article écrit pour Infosurr par Gérard Durozoi.
Le numéro 159 part d’abord à la (re)découverte d’une singulière aventure éditoriale avec les magnifiques livres des éditions brésiliennes 100/cabeças, un « lieu important dans le paysage surréaliste international ».
Notices de Heribert Becker, Ben Durant,
Joël Gayraud, Stephan Hauser, Dominique
Rabourdin, Laurens Vancrevel, Richard Walter
12 pp.
Lorsque je boucle un numéro d’Infosurr, j’envoie toujours la maquette d’Infosurr à quelques amis rédacteurs pour qu’ils y traquent coquilles et autres obscurités que je m’obstine à ne pas voir. Gérard Durozoi fut toujours le premier à réagir, m’indiquant quand je pourrais avoir sa liste de corrections – et je n’ai jamais été déçu de sa ponctualité. Fin décembre 2022, j’envoie la maquette du n° 159 et je pars en vacances ; je ne reçois aucun mail de sa part, je traine un mauvais pressentiment qui s’est confirmé : Gérard Durozoi nous a quitté dimanche 8 janvier 2023 à l’âge de 80 ans.
Jusqu’au bout il a tenu la barre, écrivant, corrigeant, partageant des informations que lui seul savait. Il a eu le temps et l’énergie de m’envoyer sa préface à notre édition de la poésie de Jean-Michel Goutier que nous publierons au printemps 2023 à l’enseigne du Grand Tamanoir. Comme d’habitude, il n’y avait presque rien à redire à sa préface, brillante analyse des jeux de la langue et de la poésie. Cela volait haut avec Durozoi mais, comble de l’élégance, il faisait en sorte que cela soit toujours compréhensible.
Infosurr perd un de ses plus exigeants lecteurs et rédacteurs, je perds un compagnon d’aventure de 25 ans. J’attendais toujours avec plaisir ses courriers et ses mails, même quand il me recadrait sur des erreurs factuelles ou d’analyse – cela était toujours dicté par une haute exigeante de la critique et de l’amitié. Nous étions tous les deux passionnés par le surréalisme, tout en restant chacun lucide sur certains travers propres à tout mouvement artistique, qui plus est d’avant-garde. Nous avions à peu près les mêmes analyses et les mêmes préventions sur l’itinéraire de certains ou sur la qualité de certaines œuvres. Mais nous étions d’accord, sans trop de discours, pour toujours œuvrer positivement à faire connaitre ce qui le méritait.
Gérard était d’une grande discrétion sur sa vie. Il y a juste au détour d’une lettre que j’ai appris – de manière très discrète – ses performances artistiques, à l’aube des années 70, en pleine nature dans le sud de la France. Nous évitions de parler cinéma car sinon « Infosurrétait foutu » comme il disait. Il fallait être sérieux tout ne n’oubliant quand même pas de pratiquer l’humour : Gérard ne perdait jamais l’occasion d’un trait d’esprit sans tomber dans le caniveau. C’est à lui qu’on doit la rubrique « Du Goudron et des Plumes » dans Infosurr et il s’en donnait à cœur joie.
Professeur agrégé de philosophie, Gérard restera comme un des grands connaisseurs et valorisateurs du surréalisme et de ses idées. Il y a bien sûr sa monumentale Histoire du mouvement surréaliste, plusieurs fois remise sur l’établi (Paris, Hazan, 1997 & 2004) et de nombreuses préfaces, textes ou articles sur le surréalisme ou ses participants. Étudiant je me souviens d’avoir beaucoup annoté son Surréalisme – théories, thèmes, techniques (avec Bernard Lecherbonnier, 1972). Je crois que la plus ancienne référence que j’ai trouvée était sa participation en 1970 aux Cahiers du soleil noir, n° 3, sur L’Internationale Hallucinex, « revue-tract à détruire », avec déjà une préface de Goutier.
Mais ses antennes allaient bien au-delà du surréalisme – heureusement. Il publiait beaucoup avec toujours la même exigence de style et de regard ; sa machine à penser était aussi puissante que sa machine à écrire était rapide. Il est même l’auteur d’un essai sur Samuel Beckett et de nombreux manuels scolaires et dictionnaires de philosophie. Dans sa bibliographie, on peut y trouver des essais sur Matisse, Botero, un ouvrage de référence sur Le Nouveau réalisme(2007), un Journal de l’art des années 60 (2008) et dernièrement un bel ouvrage consacré aux Histoire(s) insolite(s) du patrimoine littéraire(2019). Et puis le pamphlétaire ne pouvait pas s’empêcher de remettre les points sur les i et le vide au centre de certaines modes (son hilarant et juste Ras le bol Warhol et cie !, « Contre la pauvreté des images », 2019).
Cette clarté du style, cette acuité du regard, cette hauteur de vue, cet humour intelligent, vont considérablement nous manquer. Raison de plus que de continuer Infosurr. Toutes nos condoléances et notre soutien à Sophie, compagne de toute une vie de cet élégant gentilhomme. (Richard Walter)
On a l’impression qu’une espèce de vague nous parvient de Suisse en ce moment et qui porte le nom de Meret Oppenheim (1913-1985). Du 22 octobre 2021 jusqu’au 13 février 2022, le Kunstmuseum de Berne a présenté la grande rétrospective Meret Oppenheim : Mon exposition. Un accent particulier était mis sur certaines oeuvres réalisées après 1945 et encore peu connues du grand public.
À part cela, tout ce qui a rendu célèbre cette artiste suisse exceptionnellement libre et protéiforme se trouvait sur les cimaises et dans les vitrines de cette exposition, depuis le Déjeuner en fourrure(1936) jusqu’à l’Écureuil (1969) en passant par l’hilarante poularde en forme de chaussures à hauts talons dite Ma gouvernante (1936-1967). Par cette présentation, le musée d’art de Berne, qui possède une grande quantité d’oeuvres d’Oppenheim, met fort bien en lumière la richesse étonnante des moyens d’expression dont disposait cette amie des surréalistes parisiens qu’elle contacta en 1932 à l’âge de 18 ans.
[…]
—
Extrait de l’article de Heribert Becker paru dans le n° 159 d’Infosurr.
Meret Oppenheim, Mon exposition / My exhibition, 22 octobre 2021 – 13 février 2022, Bern (Suisse), Kunstmuseum Bern ; 25 mars – 18 septembre 2022, Houston (USA), The Menil collection ; 30 octobre 2022 − 4 mars 2023, New York (USA), The Museum of modern art (Moma).
Nous reviendrons sur la riche actualité autour de Meret Oppenheim en 2021/2022 avec un article de synthèse autour des différentes publications et expositions sur cette artiste.