[…] Sebbag est un obsédé du temps, celui qui passe et celui qui repasse, le temps avec fil : il a mis à profit le centenaire du surréalisme pour publier et commenter (avec Thierry Dufrêne) non
seulement le manuscrit du Manifeste auquel il a adjoint ceux de Poisson soluble.
[…] Signé Sebbag et richement illustré, Le Surréalisme rayon invisible (l’expression est de Breton à la fin de son Manifeste) vous emportera au fil du temps sans fi l et des durées automatiques dans tous les tenants et aboutissants, poétiques, philosophiques, visuels, de la pensée d’André Breton. Georges Sebbag pense le surréalisme comme un vieil océan (centenaire ou millénaire) dont toutes les gouttes sont indépendantes bien qu’elles ne fassent qu’une, géante. Sebbag est entré en surréalisme au début des années 60. Il n’en est pas sorti, vérifiant, comme nombre d’autres, que « le surréalisme ne permet pas à ceux qui s’y adonnent de le délaisser quand il leur plaît ».
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Extraits de l’article de François-René Simon paru dans le n° 176 d’Infosurr.
Georges Sebbag, Surréalisme – Le Rayon invisible, « Centenaire & millénaire », Albias, éd. Jean-Michel Place, mai 2024.
André Breton, Poisson soluble, « Le Manuscrit », Albias, Jean-Michel Place éd., septembre 2024.
André Breton, Manifeste du surréalisme, « Le Manuscrit », Albias, Jean-Michel Place éd., septembre 2024.