Le film consacré au poète surréaliste et banalyste « actif », Alain-Pierre Pillet, est maintenant commandable et visible dans la rubrique « De bric et de broc » du beau site de son réalisateur Patrick Viret : https://patrickviret.com
Patrick Viret a également consacré un film à Jean-Pierre Le Goff Le Sens de la marche, en libre accès à partir du site.
« Je n’entends rien aux centenaires et aux anniversaires de toutes sortes à l’occasion desquels, de plus en plus, il est coutume de prononcer quelques paroles qui n’ont trait qu’à la mort, à l’apparence de la mort plutôt, alors que celui que vous glorifiez et quelques autres se sont situés une fois pour toutes sur le plan de l’éternité »
André Breton à Édouard Dujardin, 1923, à propos du 25e anniversaire de la mort de Stéphane Mallarmé [1898]
(Sergio Claudio de Franceschi Lima, 28 décembre 1939, Pirassununga, Brésil – 25 juillet 2024, São Paulo, Brésil)
Il organisa dans les années soixante le groupe surréaliste brésilien puis survivra à la longue période de la dictature militaire pour continuer l’activité surréaliste : Sergio aura eu une vie exemplaire et un engagement surréaliste remarquable. Il fut un lecteur fidèle d’Infosurr. Hommage du groupe DeCollage (R. W.)
Nous avons le plaisir de vous annoncer que le numéro 173 d’Infosurr est paru, le troisième de cette année. Le numéro est envoyé aux abonnés par courrier postal. Le rythme de publication continue d’être soutenu.
Le numéro 173 est sur 16 pages et traite des événements de juillet à août 2024. Nous rendrons compte des expositions et des publications autour du centenaire du surréalisme surtout dans les deux prochains numéros.
(1) Lecture intéressante et émouvante où l’on retrouve André Breton hésitant, parfois déprimé, souvent malade, amoureux inquiet, traînant son « pessimisme général » (p. 190) et cela fourmille de croustillants pour Georges Sebbag. Mais Breton, par un jeu de question-réponse, semble bien nous autoriser à mettre notre nez dans ses affaires :
[…] Pendant longtemps, parmi celles et ceux qui lisaient Abeille, les plus conformistes ont distingué chez lui un versant « sérieux » (le Cycle des contrées) et un autre, plus singulier, moins « élaboré » parce qu’érotique (les ouvrages signés Léo Barthe).
Les éditions du Sandre nous proposent un très bel ouvrage sur le méconnu et éternel rebelle Serge Berna. C’est une anthologie qui se veut exhaustive de toutes les traces laissées par celui qui fit scandale en proclamant la mort de Dieu en plein Notre-Dame de Paris en 1950. […]
L’automatisme absolu régit ce que [Roger Renaud] écrit après son adhésion au surréalisme en février 1968 (il n’arrive pas à temps pour rencontrer André Breton). L’automatisme évoluerait pour atteindre des éruptions poétiques plus « dirigées » et privées, mais unies par le fait d’être des poèmes d’amour – ou mieux de l’amour – qui en même temps ne rompraient pas avec tout ce qui précède, car « ce sont, comme les textes de la période surréaliste, des textes entendus, venant de l’autre côté du miroir » (et jamais retravaillés). […]
Ô roses de l’alphabet, sitôt que nous nous abandonnons à vos syllabes enjôleuses, voici que s’avère, parfum triomphal émané de vos frêles corolles, l’éros de l’alphabet. Élective épiphanie du feu divin de l’amour que, de lettre en lettre, par le jeu de leur reprise à l’initiale, tisse Guy Girard dans un petit livre précieux, fait de cahiers ni cousus ni collés, sertis dans un élégant écrin noir.