Christian Dotremont disait de Cobra qu’il était « l’association souple des artistes » et c’est bien la meilleure définition que l’on puisse donner de Serge Vandercam (1924-2005, cf. Infosurr, n° 62), cet infatigable expérimentateur de formes à travers tous les médiums possibles.
[…] Cofondateur en 1956 de la galerie bruxelloise Taptoe, il y fut à l’origine de la rencontre décisive entre Jacques Lacomblez et Édouard Jaguer. Insatiable et inclassable, dans les années 70, il
rejoint son ami Joseph Noiret dans l’aventure de la revue Phantomas, s’attaque à la sculpture sur bois puis à la pierre et au marbre, continue la peinture sans oublier la gravure, le bijou ou la photographie lorsqu’il renoue avec un amour de prime jeunesse : L’Aphrodite de Cnide du musée du Cinquantenaire dont il dira « qu’elle semblait attendre le navire d’un autre monde » et sur laquelle il publiera La Tache d’Aphrodite avec un poème de Philippe Jones chez Quadri en 1999.
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Extrait de l’article de Ben Durant paru dans le n° 176 d’Infosurr.
Serge Vandercam, Les Profondeurs de la terre, 11 décembre
2024 – 18 janvier 2025, Wavre (Belgique), Plateforme.