Catalina Chervin

C’est José Pierre qui, en 1992, nous a recommandé de faire participer la dessinatrice argentine Catalina Chervin, née en 1953 à Corrientes dans le nord-est de l’Argentine et vivant à Buenos Aires, à notre exposition panoramique L’Amérique latine et le Surréalisme (Musée de Bochum, Allemagne, 1993). Depuis, nous suivons de loin, mais avec intérêt l’évolution de cette artiste prestigieuse qui a fait de nombreux séjours à New-York et qui a exposé un peu partout dans le monde, dont plusieurs fois en Allemagne où la critique d’art l’a placée dans la tradition surréaliste.


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Dans une première période de travail qui a attiré l’attention de critiques comme José Pierre, Chervin a créé, presque toujours en noir et blanc et utilisant de manière virtuose la plume à dessin, le crayon et le fusain, un monde étrange fortement mouvementé et constitué de centaines de milliers de traits délicats. Les dessins de cette période nous offrent des vues d’intérieurs de corps humains avec leurs circonvolutions cérébrales, leurs organes, leurs cellules, leurs artères, etc. Parfois on croit assister à des batailles acharnées entre créatures sans visages ni têtes qui grouillent comme dans une fourmilière. Ou vaudrait-il mieux rattacher ces tourbillons de formes aux « paysages intérieurs » de Matta ?

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Extrait de l’article de Heribert Becker, paru dans Infosurr n° 148.

Catalina Chervin, Atmósferas y Entropía [Atmosphères et Entropie], 6 mars – 3 mai 2020, Buenos Aires (Argentine), Museo de arte
contemporáneo.

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